Le baron Gilles de Rais était un héros de la France médiévale jusqu'à sa chute brutale : on l'accusa d'être un tueur d'enfants. Coup monté ? Né en 1404, il combattit les Anglais aux côtés de Jeanne d'Arc.
Â16 ans, il se maria à une riche héritière à 24 ans, il était maréchal de France, mécène des arts et de l'Église, juste après le roi.
Le monde lui appartenait. Du moins, le semblait-il. Ayant dilapidé sa fortune, le baron tenta de fabriquer de l'or à partir de métaux ordinaires avec l'alchimie et la magie. Ses détracteurs affirmaient qu'il avait vendu son âme au diable. En 1440, Gilles de Rais fut accusé de sorcellerie et de meurtres d'enfants, d'avoir participé à l'enlèvement de 140 enfants et utilisé leur sang dans des rituels sataniques et la préparation de potions.
Même dans un pays habitué aux morts violentes et à la torture, de telles « diableries » choquèrent et répulsèrent.
Gilles de Rais fut jugé dans le plus grand secret. Au lieu de se défendre, il avoua ses passions maléfiques et ensanglantées, et fut pendu à Nantes. Les preuves étaient si maigres que ses amis ne purent croire à sa culpabilité. Les témoins confessant meurtres et rituels ensanglantés étaient probablement soumis à la torture, comme ce fut sûrement Se cas de Gilles de Rais.
Comment a-t-il pu chuter si bas et si vite ? A-t-il été pris au piège de complots manigancés par ses ennemis, le duc de Bretagne en tête ? Sa liberté sexuelle et son intérêt pour l'astrologie et l'alchimie en faisaient une proie facile. Il avait l'image d'un partisan du diable. Il n'était sans doute pas un saint, mais de là à être un tueur d'enfants?
La famille du baron de Rais survécut au scandale. En admettant sa culpabilité et en offrant repentance, le baron sauva une partie de sa for+une, hormis ses châteaux dont le duc Jean de Bretagne s'empara. Selon la loi, une partie des biens d'un pécheur repentant restait dans sa famille. Si Gilles de Rais avait nié, ses proches auraient tout perdu.
Jeanne d'Arc, paysanne et soldat mena les troupes françaises contre mena les troupes françaises comre contrôle de son pays après la bataille d'Azincourt, en 1415. Le jeune Gilles d'Azincourt, en] 415. Le jeune Gilles bataille d'Orléans, en 1429. Toutefois, la bravoure, la richesse et la générosité du jeune seigneur cachaient peut-être un côté plus sombre. Après tant de siècles innocence et culpabilité sont difficiles à discerner.